Comme abordé dans de précédents Retex, tout ce qui sort d'Unity n'est pas que jeu vidéo.
Si une immense majorité des contenus produits avec et grâce à Unity consiste en du vidéo ludique, une infime part du contenu est plus proche des applications métiers.
En effet, la simplicité dont on peut mettre en place un interface 2D, ainsi que le déploiement multi-plateforme à partir d'un seul développement, ajouté à la possibilité de programmer notamment en C# des algorithmes complexes permettent à la fois une grande facilité de publication ainsi qu'une grande puissance logicielle.
Dans ce Retex n°4, nous allons aborder 2 logiciels.
Le premier projet que nous avons pu réaliser est une application très simple à destination d'un musée nantais, consistant en une application permettant de verrouiller la tablette sur laquelle l'application était installée sur un écran de lancement de 4 vidéos. Ce dernier projet a été réalisé en quelques jours, afin de correspondre au lancement d'une exposition temporaire, et a apporté entière satisfaction aux représentants du musée, et nous l'espérons aux visiteurs.
Le second projet que nous allons aborder est un logiciel de formation à un logiciel médical. Le constat de l'éditeur de logiciel médical était que le personnel médical n'avait que très rarement le temps de formation nécessaire à la bonne prise en main du logiciel et de toutes ses fonctionnalités. Plutôt que de réfléchir à une simplification de ce dernier et de son interface pour s'éloigner d'une véritable usine à gaz incroyablement complexe cet éditeur a fait le paris de mieux former ses utilisateurs ce qui est néanmoins déjà plus positif qu'uniquement les brimer.
Ce projet a duré environ 4 mois, au contact de différents personnels du milieu hospitalier et responsables, et a apporté satisfaction. Il a été utilisé pendant plusieurs années et fini par être obsolète dû aux mises à jour du logiciel de départ et à l'absence de maintenance.
Nous avions reproduit tout le logiciel sous forme de maquette interactive, avec de faux boutons cliquables qui permettaient de changer les captures d'écrans du fond et de simuler l'activité du logiciel, mais aussi de faire de réelles formations qui ressemblaient à des présentations power point en expliquant, encore à l'aide de surimpression, des fonctionnalités clefs ou des possibilités peu connues.
Plusieurs avantages :
- Nous pouvions mettre en place des scénarios pré-enregistrés, réalisés avec les personnes des services concernés afin de coller au plus à la réalité. Ce sur-affichage sur les vues du logiciels permettaient de guider plus ou moins l'utilisateur en fonction de la difficulté voulue.
- Un chronomètre et d'autres KPIs permettaient de suivre les temps pour effectuer certaines tâches, permettant de discerner des difficultés d'utilisation, l'objectif étant de pouvoir identifier les besoins de formation plus précisément. Objectivement, et même si ce n'était pas l'objectif du client, il aurait pu également utiliser ces KPIs (pour Key Performance Indicator, indicateurs clefs de performance) afin d'identifier les points de friction lors de l'utilisation du logiciel et en profiter pour essayer de simplifier l'UI/X (user interface et expérience).
Une possibilité d'amélioration aurait été d'utiliser des dispositifs d'eye tracking, comme le dispositif Tobii, afin de suivre les yeux de l'utilisateurs et de collecter encore plus de datas sur la perception que ces derniers avaient de l'interface. Cela aurait permis d'améliorer concrètement l'interface du logiciel et de faciliter son utilisation.
Dans un monde idéal et sans contrainte, des groupes de travail incarnés par différents profils composant les utilisateurs auraient pu être inclus lors de cette réflexion de la refonte, le tout dans un environnement de simulation d'hôpital afin de ne pas perturber le service mais de mettre tout de même les utilisateurs dans des conditions similaires au réel.
S.